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Requiem aux huit yeux. ♦

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SUJET: Requiem aux huit yeux. ♦
POSTÉ LE: Jeu 9 Aoû - 1:08

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Il vous arrive parfois d'être profondément plongé dans vos pensées, à dix mille lieues de l'endroit où vous êtes réellement, si intensément perdu dans les limbes de votre esprit que vous en oubliez totalement tout ce qui vous entoure. Eh bien, c'est ce que Gabriel vivait, là, en ce moment même. Après deux trois jours de vagabondages sans vraiment savoir quoi faire, il avait finalement décidé de prendre son courage à deux mains et d'installer un minimum d'hygiène et de confort dans sa misérable vie. Enfin, misérable... Ca, c'était son content geignard qui ressortait, parce qu'en fin de compte, sa vie n'avait rien de siii misérable. Il fallait avouer qu'elle n'était pas pour le moment des plus trépidantes, ou en tout cas pas des plus saines. Les abords de la plage semblaient sécurisés et aucun danger ne les guettaient. Pourquoi au pluriel ? Parce que notre bon et cher Gabriel pensait à ses rencontres, durant lesquelles il s'était familiarisé avec quelques personnes. Pas qu'il se soit forcément attaché à elles, simplement, vu que rien ne venait tarauder son esprit -il était vide !- il avait tout le loisir de penser à elles.

Gabriel en avait donc conclu qu'aucun danger ne les guettait s'ils restaient sur la plage et dans le champs de fleurs. Mais après ? Que se trouvait-il après cela ? Des paysages, encore, à perte de vue ? Parce que c'était bien joli de faire mumuse dans les champs et de préparer la dinette, mais notre ardent jeune homme était curieux. Curieux de mieux connaître cette île, curieux de savoir ce qui lui était arrivée et pourquoi pas, curieux de son passé, curieux de se connaître un peu plus, voire un peu mieux. Il s'était donc baigné dans la mer -nu, et l'appollon qu'il était avait attiré quelques mouettes qui s'étaient bien rincé l'oeil !- laissant ses vêtements sur le sable. Il ne pouvait pas se baigner avec pour les laver : une fois secs, ils se seraient durcis comme du carton et n'auraient plus servi à rien ! La nature ayant été généreuse avec lui, il aurait fait fuir toute la population féminine -ou attiré, selon leur âge...- à dix kilomètres à la ronde, trop impressionnées par... ses atouts masculins. Mais revenons en à nos abricots ! Il garderait donc ses vêtements sales quelques jours encore, jusqu'à trouver un petit ruisseau pour les y laver. Empreint d'un grand courage, il avait ensuite rejoint les Vergers, qu'il avait vu depuis le champ de fleurs. Là-bas, il avait trouvé d'énormes feuilles -de la rhubarbe ?- qu'il s'était empressé de nouer entre elles pour former une sorte de besace pas très esthétique, mais extrêmement pratique ! D'une main de largeur, il l'avait attachée à l'un des passants de son jean encore en vie, et avait fourré quelques baies dedans : il ne risquait pas de mourir de faim ! Après ces petits préparatifs, il s'était enquit du problème de l'eau. Le champ était tellement fleuri qu'une source devait bien se trouver à proximité ! Après quelques temps de recherche, il décida de boire la rosée qu'il récoltait sur les grandes feuilles, incapable de trouver la source qui alimentait toute cette belle flore. Pas forcément déshydraté mais bien rassénéré, il s'était lancé à l'abordage des Vergers, bien décidé à trouver le pourquoi du comment.
Eh oui, Gabriel allait visister cet endroit plutôt sombre, accompagné de deux trois baies, d'une sacoche immonde et de vêtements crades. Le parfait aventurier, en somme !
Ce qu'il n'avait pas vu, c'était le petit animal de compagnie qui s'était posé sur son épaule pour mourir.

Enfin à l'ombre, il put se détendre un peu. S'il avait trouvé quelques palmiers sous lesquels s'abriter à la plage, cela ne faisait pas de mal un peu de fraîcheur. Sa peau transpirante se rafraîchit, et il put apprécier en toute sérénité ses baies fraîchement cueillies. « - C'est fou comme je suis intelligent ! » Et il n'y avait pas que ça qui était fou, si vous voulez mon avis.. Après ce regain d'énergie, il décida de se remettre en route, lorsqu'il remarqua une ombre plus foncée que les autres. Une personne ! Elle se mouvait de façon discrète, agile et fugace, gracieuse. Une femme ! Ouh ! Ouh ouh, même ! Peut-être quelqu'un avait-il besoin de ses talents de chevalier ? Il fut tenté de prendre un bout de bois comme arme, lorsqu'il remarqua la petite chose velue qui se tenait sur son épaule. « - Oh putain ! Hééé, coucou toiiii ! » Tout attendri par la petite araignée qui tissait tranquillement sa toile sur sa chemise à carreau, il la regarda dans ses yeux, dans ses huit grands yeux humides, et se pris tout de suite d'amitié pour cette petite chose velue. « - Moi c'est Gabriel, enchanté. Tu t'appelles comment ? Requiem, c'est ça ? » Avait-il parlé un peu trop fort ? En tout cas, tant était d'avouer que la silhouette féminine s'était arrêtée dans son élan.
La seule chose à savoir était que Gabriel ne l'avait même pas remarqué, trop absorbé par sa nouvelle âme-soeur.
Gabriel S. Heaven
SBIRE: Hinhinhin, nous sommes les méchants de l'histoire !
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Gabriel S. Heaven

COQUILLAGES : 219
ÂGE : dix-neuf ans.
NATIONALITÉ : américaine
CÉLÉBRITÉ : logan lerman

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SUJET: Re: Requiem aux huit yeux. ♦
POSTÉ LE: Jeu 9 Aoû - 5:06

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Requiem aux huit yeux. ♦ 577447Rec
Noir. Noir. NOIR. Elle voyait la nuit en plein jour alors que le soleil était haut dans le ciel. Trop haut pour lui donner l'autorisation de respirer; en réaction, une saccade. Puis deux. Le chant d'un oiseau moqueur, quelque part au-dessus de sa tête, s'élevait d'une branche ployante. Le vent soufflait dans ses cheveux, s'y accrochait, devenait griffes furibondes alors que la brune peinait à passer d'arbre en arbre sans risquer l'envol dans le tourbillon de ses émotions. Peut-être n'était-ce qu'une image ? Une de plus. De temps à autre, ses pieds rencontraient une racine; elle manquait de peu la chute, se rattrapait en battant l'air de ses ailes imaginaires. Deux jours. Trois ? Ça faisait bien tout ça qu'elle n'avait rien avalé, et un peu moins que son esprit s'amusait à ses dépens. Mais à quoi bon s'inquiéter ? Personne ne l'avait fait jusque là. Bon, personne ne l'avait remarquée non plus, mais quand bien même aurait-ce été le cas qu'elle n'aurait accepté de manger de la nourriture inconnue pour rien au monde. Inconnue. Je me fréquente bien alors que je ne me connais pas moi-même, pensa-t-elle bêtement, alors pourquoi pas de la nourriture non identifiée ? Mais tout pouvait être sujet à danger, tout pouvait avoir été placé là juste pour les tester. Qui ? Pourquoi ? Pas le temps de penser. La tête lui tournait. Requiem se dressa derechef sur la pointe des pieds, le nez désespérément tendu vers les fruits défendus qui menaçaient de se décrocher pour l'attaquer. Elle avait bien tenté de grimper à un arbre, le premier jour, mais ce dernier l'avait rejettée sans la moindre considération pour son coeur meurtri. Ni pour les erraflures de ses paumes, d'ailleurs, pas plus que pour la saleté qui s'incrustait de plus en plus dans sa longue robe noire déchirée de toutes part - sa faute d'avoir tenté le sort en quittant la plage dès son réveil.

Et d'un à l'autre, elle passait, sa fine silhouette dansant dans l'espace vert en appliquant un léger claquement au sol du talon de ses pieds nus. Pourquoi ? Parce que. Elle avait oublié où elle avait rangé ses chaussures... hier ? Sans doute hier. De toute façon, l'anglo-irlandaise avait laissé tomber l'idée d'essayer, peu importe le sujet. Elle se contentait de marcher, les yeux dans le vague, citant mentalement chaque chose qu'elle savait de sa propre identité afin de se réconcilier avec ce moi étranger. Un pas, une information. Un abandon qui refusait d'en avoir l'air. Pour un peu, elle allait s'inventer un ami imaginaire. « - Moi c'est Gabriel, enchanté. » La preuve ! Sauf que... Rec s'arrêta de marcher dans un froncement de sourcils, essuyant inconsciemment la crasse de ses mains abimées sur le tissu rèche qui recouvrait ses cuisses. Une voix masculine. Ca paraissait absurde. « - Tu t'appelles comment ? Requiem, c'est ça ? » Parce qu'il n'y a que la cigale pour chanter son propre requiem lui chuchota une voix à l'oreille qui la poussa à se retourner d'un bloc vers l'homme-qui-n'avait-rien-à-voir-avec-son-imagination. Figée, la jeune femme cligna des yeux. Une fois. Deux fois. Pour faire disparaître l'image de sa rétine - sans résultat. Avec une amusante surprise qui n'aurait rien valu sans l'écarquillement exagéré de son regard, sa marche se fit de deux pas à reculons alors qu'un tremblement imperceptible s'emparait déjà de son corps. Fuir. Fuir... ! Elle ignorait pourquoi. Ça n'avait pas d'importance. Qu'il existe près de la moitié d'un verger entre eux n'était pas encore suffisant pour apaiser les battements affolés de son coeur - frêle papillon prit dans la toile de l'araignée. Et même la nature venait se mettre contre elle ! Fallait-il que cet arbre s'appuie contre son dos pour lui couper toute retraite ?

« - Co-Comment... ? » Ce n'était pas faute de n'avoir adressé la parole à personne en dehors des grains de sable. Est-ce qu'ils avaient révélé l'information ? Sans oser aller plus loin dans le murmure indéfini qui venait d'échapper à ses lèvres roses - de toute façon, il ne pouvait pas l'avoir entendue, personne ne l'entendait jamais -, la belle ne trouva rien de mieux comme idée que de fermer hermétiquement les yeux, en prenant bien soin de serrer très fort les paupières. Sans oublier de tripoter son chapelet d'une main et de prier fébrilement pour disparaître de la surface du verger. Juste devenir invisible quelques instants supplémentaires, pour qu'il oublie sa présence et retourne s'occuper de quelque chose qui lui correspondrait mieux, comme... Comme... Oh, elle ne savait pas vraiment. Elle l'avait bien vaguement remarqué en train de faire des rondes sans queue ni tête de plus en plus loin du 'campement' de base, mais ce n'était pas comme si Requiem se permettait de réellement juger des occupations des autres. Sauf que voilà, les choses sur cette île ne fonctionnaient jamais, jamais, comme la demoiselle l'espérait. Le cri -N-Non, j-je n'ai p-pas couiné !-, elle le poussa avant même de le penser. Sans vraiment le vouloir, sans vraiment le chercher, sans vraiment s'en rendre compte. En moins de temps qu'il en faut pour le dire, la brune fit un bond prodigieux en avant pour mieux aller s'accroupir près de l'inconnu en haillon, cachant sa tête sous ses bras repliés. Le Croque-Mitaine ? ... Une pomme. Une grosse pomme.

Requiem M. Blueberry
COBAYE: Tiens, qu'est-ce que c'est ? Ça sert à quoi ?
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COQUILLAGES : 80
ÂGE : Dix-neuf ans.
NATIONALITÉ : Anglo-irlandaise.
CÉLÉBRITÉ : Troian Bellisario.

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SUJET: Re: Requiem aux huit yeux. ♦
POSTÉ LE: Jeu 9 Aoû - 12:42

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Un murmure, celui du vent caressant les feuilles s'engouffra dans les dessous sombres du verger. Les arbres semblaient avoir trop poussé, échappant à leur créateur -si créateur il y avait- et les fruits les plus bas étaient pourris ou dépourvus du chair puisqu'il n'avait jamais vu la lumière du jour. Seules les victuailles placées vers le soleil, vers le ciel, devaient avoir réellement bon goût. Gabriel s'était fait cette réflexion, et, accablé par toute la flemmardise qu'il avait emmaganisé ces derniers jours, avait laissé tomber l'escalade pour se concentrer uniquement sur les fruits sauvages, les baies des bois. S'il y avait du poison, il reconnaissait les baies empoisonnées au premier coup d'oeil : aucun oiseau ne s'en approcherait. Pas de traces autour de la racine, pas de baies manquantes ou à moitié crevées par un bec d'oiseaux. Pour le moment, cette technique était infaillible puisqu'il était toujours en vie... Et si un jour il avalait une baie empoisonnée par mégarde, eh bien... tant pis ? Il préférait mourir d'inattention ou de malchance plutôt que de faim, gourmand comme il était !
Requiem, la déesse des arachnides, parcourait sa veste avec agilité, comme si elle n'avait pas peur de lui. Gabriel sentait une profonde répulsion pour cet être lui tordre le ventre et une soudaine envie de l'écraser lui vrilla l'estomac. Pourtant, il n'en fit rien. S'il avait peur des araignées dans une vie antérieure, il la trouvait charmante ce petit insecte !

Il releva les yeux, se souvenant qu'à la base, il était censé courir à la rescousse d'une gente dame en détresse. Ou pas, d'ailleurs, mais dans son esprit, tel était le cas. Elle s'était fondue entre les ombres, adossée à un arbre. Si la pénombre régnait dans cet endroit, Gabreil s'était adapté à la luminosité basse et il ne faisait de toute façon pas complètement nuit. Il voulut esquisser un geste vers la jeune fille qui poussa un cri. Etait-elle en danger ?! Ragaillardi par l'idée d'un peu d'aventure, il laissa échapper un hoquet de stupeur lorsqu'elle se jeta sur lui... ou plutôt près de lui, enfonça sa tête dans ses bras et s'accroupit, essayant de calmer ses tremblements. Abasourdi mais touché par le comportement de la jeune fille, il s'accroupit lui aussi posa ses mains sur les bras -fermement soudés- de la jeune fille. « - Regarde Requiem, on a de la compagnie ! s'égaya l'américain. - Eh bien, ma belle, il se passe quoi ? Tu as vu un monstre ? » Il sentait ses genoux trembler de fatigue à force de rester dans cette position. Pourquoi cette jeune fille semblait-elle si traumatisée ? Que refermait ces vergers ? Peut-être se cachait-il quelque chose, dans les profondeurs, qui méritait de recevoir deux ou trois bonnes leçons d'un brave guerrier comme Gabriel.
Soudainement, il remarqua un détail qui, sans lui faire peur, l'intrigua. « - Tu as perdu tes chassures ? » Il aurait été tenté de lui prêter les siennes, mais il tenait en horreur le fait de marcher sans : et si il écrabouillait une bestiole au passage ? S'il s'enfonçait une épine dans le pied ? Brr, rien qu'en y pensait qu'il en avait la chair de poule. Il pouvait faire comme dans les séries américaines, la soulever dans ses bras et la ramener à la plage là où elle ne craindrait que les coupures de coquillages...
Gabriel S. Heaven
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SUJET: Re: Requiem aux huit yeux. ♦
POSTÉ LE: Jeu 9 Aoû - 14:10

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Des démons habitaient l'île. Cachés dans la moindre parcelle d'ombre, ce qui ne manquait pas au beau milieu du verger, ils n'attendaient que la première occasion pour se délecter de chair humaine. Encore fallait-il se rappeler ce qu'était un suppôt du diable, en dehors bien sûr de tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un homme. Elle releva les yeux, lentement, les plaquant dans l'interstice momentané formé par ses poignets. Des mèches brunes aussi luisantes que de l'encre de Chine -Où est-ce ?-, des yeux abritant le ciel d'été dans toute sa splendeur et son aridité, un joli sourire. Et une araignée. Le temps d'un battement de coeur, et Requiem était de nouveau blottie dans son cocon, aussi rouge et tremblante qu'une fragile feuille d'automne emportée par le vent. A première vue, elle n'avait pas froid, la rendant tout à fait incapable d'expliquer la présence du frisson glacial qui remontait le long de son échine. Pendant un instant, elle eut même du mal à comprendre que la texture fraiche posée sur ses avant-bras était de peau. « - Regarde Requiem, on a de la compagnie ! » Les secousses sismiques de son corps s'intensifièrent pendant que l'inconnu prononçait son prénom une deuxième fois - sans vraiment s'adresser à elle, aurait-on dit, cependant son expérience sociale l'empêchait d'en être sûre. La brune serra plus fermement ses bras contre son visage, à moins que ce ne fut ce dernier qui se soit terré un peu plus dans son cocon, et laissa échapper un doux gémissement. « - Eh bien, ma belle, il se passe quoi ? Tu as vu un monstre ? » La seule pensée à transpercer le vide cotoneux de son esprit fut prodigue en jugement hâtif - quelque chose comme je vous ai vu, vous ! Sa raison lui disait pourtant bien qu'il ne lui avait strictement rien fait, au contraire, mais rien ne parvenait à écraser le message furieux que sa tension envoyait au moindre de ses muscles.

Résultat, au bout de quelques secondes de cette position inconfortable pour une double raison, Requiem recula brusquement en prenant une respiration paniquée. La première depuis qu'il avait posé les mains sur elle, en fait. La maladresse aidant, la jeune femme se senti attirée vers le sol et failli presque empêcher sa chute sur les fesses en battant à nouveau des bras - définitivement pas des ailes. Enfin, ses yeux vairons écarquillés par la panique et les mains posées de chaque côté de son propre corps, elle dévisagea son vis-à-vis. Gabriel. C'est ce qu'il avait dit, non ? On dirait le nom d'un ange... Un quoi ? Dans sa tête, ça ressemblait à une sorte d'oiseau très particulier. Quelque chose qui était censé être rassurant et donc forcément autre que masculin. Autant pour la tentative d'analyse avortée. Sans chercher à en apprendre plus visuellement - la belle avait vite compris que sa curiosité ne s'étendait pas à la race humaine -, elle riva son regard troublant et troublé sur ses doigts de pieds qui dansaient la macarena entre les herbes folles. Rien qu'à la regarder, on pouvait deviner qu'elle se serait enfuie si sa peur ne l'avait pas totalement paralysée. « - Tu as perdu tes chaussures ? » « - Eh ? » Un oeil se dressa en périscope pour avoir une vue d'ensemble des alentours, comme si elle ne connaissait pas la réponse à cette question, puis se posa brièvement sur le jeune homme avant de mettre un point final à son tour du monde en revenant à la verdure. « - J-J-Je... ne sais p-pas... » Elle devait bien les avoir posées quelque part. Sous un cocotier sur la plage ? Au bord de l'eau, peut-être. Si c'était le cas, les vagues devaient les avoir emportées. En fait, l'anglo-irlandaise s'en fichait un peu. Mieux valait perdre les chaussures que la raison. Le problème, c'était qu'elle avait sans doute laissé cette dernière dedans aussi; la seule explication possible, à son humble avis, pour ne plus rien savoir. Parce qu'elle était sûre d'avoir su quelque chose, avant. Du coup, sans y penser et prise au dépourvu par son ignorance, Requiem versa une larme. Cruelle, coupante, qui venait de quitter le coin de l'oeil bleu pour mieux déchirer la peau tendre de sa joue et se poser, trop salée, sur la pulpe rose de ses lèvres. Dans une réaction pour contrer cette impression de ne pas se connaître elle-même, la demoiselle osa un soudain murmure à la tonalité à peine plus marquée que celle du souffle venteux. « - J-Je m'ap-ap-appelle Re-Requiem... Aussi... » Simple impulsion incompréhensible de son cerveau, l'amnésique leva une main arachnéenne pour désigner son alter-égo sans oser relever la tête.

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COBAYE: Tiens, qu'est-ce que c'est ? Ça sert à quoi ?
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SUJET: Re: Requiem aux huit yeux. ♦
POSTÉ LE: Jeu 9 Aoû - 19:03

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Elle releva légèrement la tête pendant un bref instant, et il put enfin croiser son regard. Et quel regard, mais quel regard ! Un oeil bleu, bleu comme les fonds marins, bleu comme les abysses ou bleu comme un ciel nocturne scandinave. Un magnifique bleu qui scintillait doucement dans la pénombre ambiante, se mariant parfaitement aux ténèbres. Et un autre, une autre magnifique pupille d'un éclat ambré, prunelle délicate comme le miel... Un éclat de soleil était venu percer la toison feuillue, et il pouvait bien mieux discerner la jeune femme. Fine, à la peau comme lait, elle avait des traits fins, quoi que rond et très doux.
Cette apparition ne dura que l'éclair d'une seconde, puisque la jeune femme tomba en arrière. Il voulut rattraper sa main mais elle s'échappa. Finalement, il y eut plus de peur que de mal : la jeune femme avait beau être apeurée, elle n'était pas non plus complètement sénile, elle avait un sens de l'équilibre lambda. Alors que Gabriel lui demandait si elle avait perdu ses chaussures, elle regarda ses doigts de pieds, petits membres mobiles plongés dans la terre. Elle ressemblait terriblement à une petite poupée de soie qu'il fallait protéger, une petite chose innocente perdue dans un monde terrible. Une pulsion s'empara de Gabriel, ébahi et charmé par cette pureté qui se dégageait de l'inconnue. Elle finit cependant par poser ses magnifiques yeux sur l'américain, bien heureux d'avoir fait cette rencontre fortuite. « - Je ne sais pas... bégaya-t-elle maladroitement. » Et alors qu'un sourire pourfendait les traits de l'ange brun, attendri par cette jeune âme, une larme, une unique et larme solitaire roula le long de ses joues rebondies. Une subtile perle salée, seule témoin de son malheur, de sa tristesse et de son déchirement. Si Gabriel comprenait totalement la détresse de son homologue, une question restait tout de même sans réponse.
Mais pourquoi pleurait-elle ?

Elle acheva ses paroles en ajoutant qu'elle se dénommait elle aussi Requiem. L'intéressée, l'araignée, sembla bouger un peu, continuant son cycle infernal sur son épaule. Gabriel, un sourire en coin, décrocha un des fils où pendait encore l'insecte. « - Tu sais quoi, Requiem ? » A laquelle parlait-il ? Cela restait un mystère. Il n'attendit ni la réponse de l'humaine -trop timide pour lui en fournir une-, ni celle de l'aragne -puisque, de toute évidence, s'il en recevait une, il se retrouverait finalement fou- et continua son propos, sa pensée. « - On va pouvoir se passer de toi. Requiem est bien plus intéressante ! » Alors, il lâcha le fil de l'araignée derrière lui, lui rendait sa liberté précaire. Il se retourna à nouveau vers la jolie fille. « - Beaucoup, beaucoup plus intéressante, même. » Il lui sourit amicalement, et pris d'une soudaine envie, se déchaussa aussi. « - On est à égalité, maintenant. » Il jeta ses chaussures par dessus son épaule, s'assit sur son derrière et écarta légèrement le genoux, les enfermant dans une prison grâce à ses bras. « - Je ne me souviens de rien. » Il laissa son regard vagabonder entre les branchages, les doigts de pied enterré dans le même terreau que ceux de Requiem. « - Que d'un nom. Gabriel... Je suis Gabriel. Et tu es Requiem. C'est amusant, non ? » Allez savoir ce qu'il trouvait de drôle là-dedans... Il sortit sa bourse, posa deux framboises, quatre groseilles et deux mûres et les tendis maladroitement à la grande ado, espérant qu'elle les accepterait. « - Le héros de l'histoire t'aurait ramené du gibier, ou des oeufs, quelque chose qui tienne au corps. Moi je n'ai que des baies. Mais je te les donne, parce que je peux être le pote du héros, tu vois ? Celui pas trop utile mais qu'on ne tue pas, parce qu'on s'y attache. » Il fit une petite pause, chercha ses mots et ramena son regard sur Requiem. « - Je n'ai pas encore trouvé le héros, bien sûr. Ce serait trop facile. Nous n'en sommes qu'aux prémisses de notre histoire, qu'au prologue. Mais je crois bien avoir trouvé la princesse. »
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SUJET: Re: Requiem aux huit yeux. ♦
POSTÉ LE: Jeu 9 Aoû - 21:10

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La rumeur du jour vif se dispersait et s'enfuyait; les arbres, surpris de ne pas voir la nuit dans les ténèbres, restaient éveillés et songeaient. Requiem n'osait bouger ni remuer l'air tendre de peur de déranger le sommeil des odeurs entêtantes du verger. Elle se contenta de cligner des yeux comme on souffle une allumette, les teintes ennemies de son regard vagabondant timidement entre terre et ciel, ce nouveau ciel qui s'était accaparé son espace vital sous sa forme humaine. Elle aurait aimé pouvoir plonger dans ses yeux pour y découvrir les trésors enfouis d'un château nuageux, mais on se doutait au rouge qui prenait de plus en plus de place à ses joues qu'elle n'oserait jamais. Alors son attention se déportait sur l'adorable petite chose qui occupait l'épaule du jeune homme, faisant naître une moue curieuse sur la pulpe de ses lèvres. Ne pas savoir, de façon instantanée, ce qu'était la créature ne faisait qu'intensifier son envie de pleurer, et néanmoins ça semblait la motiver à se redresser un peu hors de sa coquille pour observer la danse gracieuse de ses pattes. Huit en tout. Elle doit pouvoir fuir aussi vite que le vent avec de pareilles gambettes. Pour n'importe qui, l'intérêt de la demoiselle paraissait bien plus porté sur l'arachnide que sur son compagnon; un oeil averti, cependant, aurait rapidement compris que c'était la meilleure réaction inconsciente au monde pour combattre le rejet naturel du corps tremblant.

Pour la peine, la reprise de parole de son vis-à-vis fit sursauter la craintive, l'éloignant en instantané des quelques centimètres qui venaient à peine d'être franchis sans qu'elle en ait eu conscience. Adoptant une nouvelle position protectrice à l'égard de sa propre personne en pliant les genoux contre son torse, Requiem écarquilla grands les yeux avant de les plisser dans la même seconde. Il parlait à l'araignée. Avec un sourire, ah ! D'une beauté rayonnante. Pas comme le soleil, non. Gabriel ressemblait à une lune mendiante; presque invisible sous l'affection de la brume, mais d'une fascinante nostalgie dès lors qu'un seul rayon transperçait les nuages. Un charme particulier, quelque chose qui ne se croisait pas à tous les coins de rue, parce qu'il était bizarre. Et de fait, ça l'était d'entendre quelqu'un donner son congé à une petite bête en employant son propre nom. Mal à l'aise, l'amnésique s'agita inconfortablement sur son petit bout de terrain herbeux, son regard suivant désespérément le départ sans procès de son soutien animal. Pour un peu, on pouvait penser qu'elle n'avait rien suivi du manège du brun jusqu'à ce qu'il évoque leur situation à demi-mots. « - Je ne me souviens de rien. » Ce à quoi elle répondit d'un léger hochement de tête angoissé. Ses prunelles refusaient délibérément de quitter le tas de terre commun à leurs orteils - le savoir si proche lui tordait l'estomac et ne faisait rien pour retirer l'expression triste de son visage, il fallait le reconnaître. Entre paraître à peu près calme -tout était relatif, spasmes compris- et l'être tout à fait, il y avait un monde, de ceux qui empêchent certaines personnes de se concentrer pleinement sur ce qu'on leur disait. Mais Dieu merci ! Il ne la touchait pas. « - Que d'un nom. Gabriel... Je suis Gabriel. Et tu es Requiem. C'est amusant, non ? » Sans trop savoir pourquoi, la principale intéressée étira les lèvres dans une esquisse maladroite de sourire. Si c'était amusant, pourquoi ne comprenait-elle pas ? Est-ce que quelque chose d'autre clochait encore dans sa façon d'appréhender son nouvel univers - le seul, en fait ?

Pas le temps d'y penser. L'ersatz de paix instauré vola en éclat lorsque l'énergumène sortit une chose non identifiée de ses feuilles entremêlées; avant même de prendre le temps d'analyser de quoi il s'agissait, Requiem ramena ses pieds vers elle, glissant stupidement au sol pour tenter de s'éloigner. Pourquoi ? Une image d'un autre temps se superposa brièvement à l'instant présent, ramenant un air apeuré sur le minois lunaire de la biche aux abois. Lui ? Non. Quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'autre et un objet métalique dont le simple souvenir lui fit monter la bile à la gorge. Puis tout se dissipa et son regard surpris se teinta tour à tour de curiosité, d'émerveillement et de gourmandise; il aurait été facile de douter de sa faculté d'écoute du moment. Littéralement hypnotisée, donnant l'impression très juste d'être un créature effarouchée qu'on appâte avec de la nourriture, la jeune femme tendit une main hésitante vers la paume de son étrange sauveur. « - Je n'ai pas encore trouvé le héros, bien sûr. Ce serait trop facile. Nous n'en sommes qu'aux prémisses de notre histoire, qu'au prologue. Mais je crois bien avoir trouvé la princesse. » Le rose lui monta à nouveau aux joues alors que ses doigts frôlaient la pulpe des fruits. Par réflexe, elle le regarda, ouvrant et fermant la bouche en tentant, avec difficulté, de trouver quelque chose à dire. « - Elle a de la chance... » chuchota-t-elle enfin, avec une légère tristesse dans la voix qu'elle ne parvenait pas à appréhender. Pourtant, quelque chose lui soufflait qu'elle avait toujours préféré le rôle secondaire à celui du héros. « - Est-ce que... Est-ce que v-v-vous avez... man-mangé... ? » Si quelqu'un de pointilleux aurait grincé des dents sur l'emploi du vouvoiement, ce ne fut clairement pas la chose la plus surprenante; après s'être rapprochée pour mieux s'agenouiller, l'ange de la peur venait de se saisir d'une baie pour l'amener aux lèvres joliment dessinées de Gabriel. Inutile de préciser que ses yeux vairons avaient de nouveau trouvé un certain intérêt à l'observation du sol. « - J-Je suis ve-venue ici... pa-parce que je voulais... trouver un moyen de... » Les mots sortaient, péniblement. Elle s'était réveillée fragile, fragile au monde autour d'elle, à redouter n'importe quoi, un regard, un mot malhabile. Sa voix elle-même s'était révélée brisée, comme un cristal de baccarat qu'un grain de sable, une simple bille avaient fait voler en éclat. Tout son corps savait cela, si semblable à un arbre sans écorce, sans bouclier contre la pluie. Alors comment expliquer, sans se perdre, qu'elle avait nourrit un espoir, l'espoir fou de pouvoir ramener un peu plus que des baies aux autres rescapés ? Difficile. Les paroles moururent d'elles-même.

Requiem M. Blueberry
COBAYE: Tiens, qu'est-ce que c'est ? Ça sert à quoi ?
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SUJET: Re: Requiem aux huit yeux. ♦
POSTÉ LE: Ven 10 Aoû - 11:40

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Gabriel regarda la jeune femme de ses yeux brillants s'approcher lentement de ses baies, en effleurant une. Il avait posé sa main bien à plat, comme s'il avait l'intention de nourir un cheval -attention, aucun lien entre ce fameux cheval et Requiem !-, ayant bien compris le caractère craintif de la brunette. S'il était fou et imprévisible, il détestait faire des choses qui amenaient la peur ou le dégoût. Il n'était pas de ce genre là. Les quelques maigres fruits roulèrent dans le creux de sa main, déposant une petite pellicule rosâtre. Cela n'avait aucune importance, tant qu'elle avala au moins trois baies... Si elle était si maigre, elle ne devait pas se gaver de hamburger -qu'est-ce que c'était ?- toute la sainte journée, alors un petit encas la revigorerait au moins quelques minutes. « - Elle a de la chance.. - Moi aussi, j'ai pu avoir une phrase complète de ta part ! s'amusa mentalement l'ange. » Quoiii, il n'avait rien à faire dans sa tête ?! Cela ne vous regardait d'abord pas, et ensuite, l'amour douteux ou non du garçon ne vous regarde absolument pas. Il attrapa une baie et la fourra dans sa bouche tandis qu'elle posait la question. Elle devait crever la dalle, et elle trouvait encore le moyen de lui demander s'il avait lui-même faim ? La logique voulait que s'il avait des fruits à disposition, c'est qu'il ne les avait pas tous mangés et qu'il était repu. « - Oui, j'ai mangé, merci. Prends le reste, j'irai en rechercher plus tard. » Son ton n'était ni impatient, ni cassant, il était juste posé, parce que Gabriel, en dehors de ses phases tumultueuses, était quelqu'un de posé et très patient. Son côté sulfureux n'apparaissait que lorsque l'ennui ou l'adrénaline pointaient leur nez, or, aucun des deux n'était présent pour le moment. Requiem était la créature la plus charmante qu'il n'ait jamais rencontré, de part son effacement et pourtant ce caractère qu'elle refusait de laisser exploser au grand jour. Parce que Gabriel, aussi naïf qu'il soit, était persuadé qu'une force de caractère hors du commun se cachait sous les traits timides de la jeune femme. Il suffisait de pousser un petit peu et peut-être qu'elle finirait par se découvrir... Comme la folie. Il suffisait d'une petite pichenette pour que....

Requiem reprit la parole. « - J-Je suis ve-venue ici... pa-parce que je voulais... trouver un moyen de... » Les yeux de Gabriel luisirent un instant. Alors ainsi, la jeune femme voulait trouver un moyen de... ? De quoi, au juste ? De comprendre ? De se souvenir ? De manger, de dormir, de trouver ? Tant de possibilités, peut-être même toutes ensemble. Tout ce que compris Gabriel, c'est que la voix de la jeune femme se brisa à nouveau, le laissant dans la pénombre la plus totale. Lui d'un naturel si bavard était étonné de voir qu'une personne pouvait sortir si peu de mots.. Cela ne le dérangeait pas vraiment, néanmoins il se sentait gêné pour Requiem, qui semblait si peu à l'aise avec lui. « - Tout le monde essaye, Requiem. Mais toi, as-tu réussi ? » Au fond, Gabriel se fichait bien de ce qu'elle avait essayé de faire. Non, la vrai question, comme il l'avait si bien formulée, était plus de savoir si elle avait trouvé ce qu'elle cherchait.
Gabriel cherchait à ne pas effaroucher la jolie fille. Un mot de travers, et elle s'enfuirait. C'était un jeu plutôt amusant, un jeu d'esprit autant que d'action puisque chaque mouvement pouvait l'effrayer. Il dégaina un petit sourire en coin lorsqu'il se rappela de quelque chose, un souvenir presque effacé mais toujours là, tenace, verrouillé derrière une porte en béton armée. « Comme dans pokémon... »
Il n'était pas sûre que de comparer Requiem a un pokémon était la meilleure des choses à faire, mais cela resterait bien cloîtré dans son esprit, exactement comme ses souvenirs.
Gabriel S. Heaven
SBIRE: Hinhinhin, nous sommes les méchants de l'histoire !
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SUJET: Re: Requiem aux huit yeux. ♦
POSTÉ LE: Ven 10 Aoû - 13:15

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Manger. Un tout petit mot pour de si grandes responsabilités. C'est avec méfiance que la jolie brune ramena la baie vers elle, la dévisageant d'un air curieux. Est-ce que la nourriture allait se jeter sur elle ? Les petites bêtes ne mangent pas les grosses. Sourcils froncés, elle tourna l'objet rond dans un sens. Puis dans l'autre. Ce n'est pas une bête... D'un autre côté, son compagnon venait tout juste d'en enfourner une dans sa bouche pour mieux imager ses propos, alors imaginer les fruits empoisonnés semblait définitivement obsolète. Une autre ébauche de souvenir se superposa à ses gestes; une voix. Juste une voix qui lui disait qu'il ne fallait pas jouer avec la nourriture. Sans en avoir conscience, Requiem esquissa un sourire mort-né. Il y avait comme une chaude sensation pour aller avec cette scène, quelque chose qui se révélait à la fois extrêmement doux et tout autant douloureux dans sa poitrine. Alors, doucement, l'amnésique porta l'aliment charnu à sa bouche, croqua timidement dans sa pulpe et écarquilla grand les yeux. La sensation du jus sucré sur sa langue... J'aime ça. J'aime les fruits. Le sourire qui étira de nouveau ses lèvres se fit plus assuré, relevant aux coins des fossettes qui pouvaient être joyeuses quand elles le voulaient. Peut-être même en mangeait-elle souvent, avant, si avant il y avait. Est-ce qu'elle était frutivore ? La tête penchée dans une mimique d'émotion plus vivante que la brune ne l'avait été jusque là, elle se baissa un peu plus vers la main de son ange gardien tout en y amenant la sienne propre afin de se saisir d'une nouvelle baie. Manger était agréable. Plus qu'elle ne l'avait supposé. Son ventre, réveillé de sa longue torpeur, grognait son assentiment sans qu'elle en paraisse gênée malgré le rose prédominant de ses pommettes.

Relevant son visage alors qu'elle en glissait une nouvelle dans sa bouche, la demoiselle croisa le regard de Gabriel. Rougit, détourna les yeux. Puis le regarda de nouveau avec une douce lueur de reconnaissance au fond de ses prunelles à la polarité inversée. Sans que les secousses aient pour autant quitté ses membres fins, la princesse du conte semblait plus calme, sa mine moins farouche. Probablement pas assez pour qu'on puisse espérer la voir inerte face à un mouvement brusque ou un toucher non désiré, mais juste ce qu'il fallait pour que sa paralysie momentanée soit oubliée. Elle pouvait fuir à présent, mais ne comptait pas le faire. Pas tout de suite. « - Tout le monde essaye, Requiem. Mais toi, as-tu réussi ? » De là à éviter le malaise, on en était loin. Tuant l'éclat de ses yeux en les dirigeant vers les hauteurs, la diaphane créature perdit l'ombre de son sourire. Compte tenu de l'état de sa robe et de ses pensées, non, elle n'avait rien réussi. Et quand bien même, elle n'était pas certaine de sa capacité pleine et entière à venir offrir les fruits défendus aux autres âmes perdues. Dans un discret soupir de désespoir, elle secoua négativement la tête en se refermant sur elle-même. Dédaignant les fruits au creux de la paume de son vis-à-vis, un sentiment coupable au corps, la principale intéressée laissa retomber sa main le long de son corps avant de glisser le bout de ses doigts dans les herbes luisantes, caressant l'espace vert comme elle l'aurait fait d'un animal. Par habitude. Était-elle une incapable sans cœur ? « - Je... Non... » L'hésitation quant à parler avait de nouveau pointé le bout de son nez, et sans réellement comprendre sa propre raison, Requiem se releva pour mieux s'éloigner de quelques pas, offrant le dessin de son dos recouvert de tissu à son interlocuteur. Elle l'avait remarquée le deuxième jour, la cicatrice. Depuis, et si sa robe était en lambeaux au niveau des jambes, du ventre et complètement déchirée aux avant-bras, la brune faisait tout ce qui était en son pouvoir pour garder une maigre protection sur la partie blessée de sa peau. Le tout était encore douloureux, lui attirant de temps à autre une grimace. Récemment cicatrisée, peut-être ? Quoiqu'il en soit, ce n'était pas le moment de s'y attarder.

La biche effarouchée fit un nouveau pas en avant, laissant courir son regard désespéré dans la pénombre ambiante. Même accompagnée, elle semblait seule. Tristement seule. Et alors, sans prévenir, elle fit un demi-tour parfaitement contrôlé sur la pointe des pieds pour vriller une oeillade bicolore sur la silhouette de l'ange brun. « - Est-ce... Est-ce que v-vous savez... Grim-Grimper ? » Illustrant son propos d'un geste vers l'un des arbres, la jeune femme sembla se transformer littéralement en une corolle de pivoines tant le rouge avait envahi son minois d'ordinaire d'un blanc lunaire. Regroupant ses mains dans un entortillement gêné, elle prit une profonde respiration pour se donner le courage d'ajouter quelques mots supplémentaires : « - Je... J'espérais... Ré-Récupérer quelques... Po-Pommes... Et... » D'une nouvelle moue paniquée rehaussée d'une respiration saccadée, elle ferma les yeux pour tenter de se persuader qu'elle parlait toute seule. « - Peut-Peut-être qu'on pourra v-voir... Le re-reste du paysage... De là-haut... » Joindre l'espoir d'aider à celui de potentiellement découvrir quelque chose d'utile du haut des arbres n'était pas si bête, dans sa tête. Sans doute un peu plus une fois prononcé d'un ton bas et hésitant, mais c'était l'intention qui comptait, non ? Craintive, la demoiselle rouvrit un œil, le brun en l'occurrence, pour essayer de juger de son degré de stupidité en observant les traits de Gabriel.

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SUJET: Re: Requiem aux huit yeux. ♦
POSTÉ LE: Jeu 16 Aoû - 22:38

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(ayant changé de groupe en cours de route ctun peu difficile de faire coïncider le début du rp avec ma situation actuelle o/)

La jeune femme accepta finalement son don, et croqua dans le fruit. Son iris explosa dans sa pupille, et un bonheur non dissimulé explosa sur ses traits. Une baie. Une minuscule petite baie. Il fallait qu’elle mange plus, beaucoup plus. Elle attrapa soudainement une seconde, puis une dernière, lorsque, effarouchée, elle répondit tristement à sa question et se releva. Gabriel haussa un sourcil en relevant la réponse négative, extrêmement surpris. Il imaginait Requiem comme un sauveuse, trouvant tout et le donnant à qui le souhaitait, fidèle Robin des Bois écorchant ses vêtements au fur et à mesure de ses trouvailles. D’ailleurs, de légères tâches de sang maculaient déjà ses vêtements en lambeaux. La jeune femme fit quelques pas, frôlant gracieusement l’herbe de ses pieds fluets et Gabriel envoya mentalement une pensée à ses chaussures qu’il avait perdu dans l’herbe. Il souhaitait rattraper la jeune femme, lui demander de rester, voire s’excuser pour s maladresse, mais il ne le fit pas. De par sa folie ou sa démesure, il n’en savait rien, mais son but n’était pas de retenir les gens près de lui.
Alors, pour son plus grand bonheur, Requiem tourna sur ses doigts de pied et fixa son regard bicolore dans le sien. La gêne suintait encore de ses paroles, malgré tout il semblait avoir fait un pas, comme si ses barrières avaient commencé s’entamer sans qu’il ne le sache vraiment. Et grignoter son bouclier n’était pas une mince affaire. Marcher sur des œufs aurait été encore plus simple… Et Gabriel en était pleinement conscient.

Finalement, une phrase plus ou moins construite sortit d’entre ses douces lèvres. Dans la pénombre, Gabriel ne voyait rien, mais il s’imaginait sans peine la fine couche rouge qui les rehaussaient, provenant des ridicules petits fruits qu’elle avait mangé. Elle lui demanda s’il savait grimper, tout en montrant la cime d’un arbre de son bras fuselé. De sa bouche sortit l’explication tant attendue. Elle voulait ramasser des pommes. Mais oui ! Nous étions dans un verger ! Et moi qui lui servait trois ridicules myrtilles, les pommes étaient bien plus nourrissantes ! Qu’il était idiot. Il se releva de bon cœur, heureux d’avoir une nouvelle tâche à accomplir, surtout aux côtés de la taciturne Requiem de qui il pouvait arracher quelques mots lorsqu’il s’attelait à la tâche. « - Peut-Peut-être qu'on pourra v-voir... Le re-reste du paysage... De là-haut... » C’est qu’en plus d’être jolie, elle était intelligente ! Un esprit affûté dans un corps sain, voilà ce qu’elle était. Malgré tout, Gabriel continuait de s’inquiéter pour le corps menu de la femme. Elle devait très bien savoir s’occuper d’elle-même, mais tout de même… Si Gabriel n’étaient pas quelqu’un de très généreux dans l’âme, voir tous ces gens crever de faim sur cette île lui avait légèrement retourné le cœur. « - Bien sûr que je sais grimper ! Allons-y partenaire, tu n’as rien avalé depuis je ne sais combien de temps, alors il va falloir te nourrir un peu, hein. Sinon tu vas devenir encore plus maigre qu’un squelette. Tu as besoin d’aide pour monter ou tu te débrouilles ? » Le jeune homme avait posé cette question plus par politesse que par réelle angoisse, puisqu’il s’était déjà approché d’un arbre qui lui semblait assez sécuritaire. De petites branches pour lui donner son élan puis de plus épaisses pour monter jusqu’à sa cime. « - On a pas de sac ni rien, alors on devrait monter dans deux arbres pas trop éloignés, comme ca on jette les pommes pendant notre ascension et on peut communiquer lorsqu’on arrive à toucher les nuages ! Nous arriverons peut-être à délimiter un peu cette île. » Ouiii, donne lui un peu d’espoir, Gabriel. Parce qu’au fond de lui, le sbire savait pertinemment quelle forme prenait l’île, et quelles terres les entouraient. Et cela n’allait pas, mais alors pas du tout plaire aux autres.
Gabriel S. Heaven
SBIRE: Hinhinhin, nous sommes les méchants de l'histoire !
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